Wednesday, October 2, 2019

A Partir De L Exemple De Rennes French Essay

A Partir De L Exemple De Rennes French Essay Lagriculture face à   lurbanisation intensive des mà ©tropoles A partir de lexemple de Rennes et Saint-Jacques -de-la-lande INTRODUCTION Lorsque lurbanisation et lagriculture se disputent les mà ªmes terres, saffrontent alors des mondes, des mentalità ©s diffà ©rentes difficiles à   faire cohabiter. Du fait de son caractà ¨re multifonctionnel, lespace rural est en perpà ©tuel tension entre une fonction à ©conomique (de productività ©) et une fonction rà ©sidentielle ou de loisir, mais aussi une fonction de conservation (prà ©servation de la biodiversità ©, entretien du paysage). Dans ce contexte comment est-il possible de concevoir la cohabitation sur un mà ªme territoire, de modes de vie diffà ©rents? Quel processus damà ©nagement territorial peut à ªtre envisagà © pour concilier les diffà ©rentes pratiques de ces lieux entre urbanisation et nature? Parce que les campagnes tendent à   se densifier. La rurbanisation produit une consommation excessive despaces naturels, elle fragmente les parcelles cultivables et les consume petit à   petit. Le paysage sen trouve modifià ©, car lespace rural tire sont paysage de sa fonction premià ¨re, lagriculture, cest elle qui faà §onne le territoire. Paradoxalement, la venu de nouvelles habitation dans lespace rural dà ©truit ce pourquoi mà ªme elles sont venues : le paysage. Que devient la campagne si elle est urbanisà ©e de la mà ªme faà §on que la pà ©riphà ©rie proche des villes ? Si le prix du foncier ne produit rien dautre que des zones pavillonnaires en tous points identique à   celle de nos villes. Pour rà ©pondre à   cette demande de nature il est indispensable de penser la ville et la campagne comme une seule et mà ªme entità ©, un systà ¨me global oà ¹ lune est dà ©pendante de lautre. En effet la campagne doit à ªtre pensà ©e comme le garde mangà © de la ville pour des raisons de sà ©curità © alimentaire et à ©conomique, dans un contexte oà ¹ les produits lointains seront de plus en plus soumis aux taxations carbone. Hypothà ¨ses Lespace rural ne peut plus à ªtre considà ©rà © comme un vide ou une rà ©serve foncià ¨re, il doit à ªtre pensà © dans un systà ¨me global oà ¹ rural et urbain forme un tout. En effet dans le contexte à ©conomique actuel les villes redeviennent dà ©pendantes de leur arrià ¨re pays. Il faut donc rà ©interroger le systà ¨me de gouvernance à   là ©chelle mà ©tropolitaine oà ¹ la mise en place dune politique globale permettrait de recrà ©er du lien entre lurbain et le rural. Lespace rural a dà ©jà   un caractà ¨re multifonctionnel, il regroupe diffà ©rentes fonctions. Une fonction productive, rà ©sidentielle et de prà ©servation de lenvironnement. La cohabitation de ces diffà ©rentes fonctions gà ©nà ¨re des conflits au sein de cet espace. Une plus grande coordination entre les diffà ©rents acteurs de lespace rural permettrait une meilleure cohabitation des ces usages. La rà ©alisation de diagnostique propre à   chaque territoire ayant pour but la prà ©servation de lagriculture, avec une fonction de production mais aussi crà ©atrice de paysage, respectueuse de lenvironnement, afin de proposer un cadre de vie de qualità ©. Afin de mieux comprendre et analyser ce phà ©nomà ¨ne, nous allons nous intà ©resser dans un premier temps à   la question de la grande à ©chelle, là ©chelle mà ©tropolitaine en se basant sur les projets du grand Paris et plus particulià ¨rement sur là ©tude dAntoine Grumbach. Dans un deuxià ¨me temps nous nous pencherons sur le cas du Plateau de Saclay oà ¹ une à ©tude a à ©tà © menà ©e pour montrer comment sest mis en place un processus de prise en compte de lespace agricole dans la construction paysagà ¨re du rural pà ©riurbain. I. Notre culture face à   la nature 1.1. Historique De tout temps lagriculture a à ©tà © à ©troitement lià ©e à   la ville. Depuis que la ville existe, que lhomme est sà ©dentaire, il produit sa nourriture au plus proche de son lieu de vie. Tant que lhomme est dà ©pourvu de moyens efficaces de dà ©placement pour transporter sa marchandise, les denrà ©es alimentaires sont cultivà ©es aux abords des villes. Là ©talement urbain nest pas un phà ©nomà ¨ne rà ©cent. Dà ¨s le Moyen-à ¢ge, les villes semblent dà ©jà   à ©clatà ©es, limage que lon a dune ville compacte est aussi dà » à   la reprà ©sentation que lon en a fait. Les perspectives dà ©poque sont des reprà ©sentations de villes compactes, oà ¹ les habitations dissà ©minà ©es ne figurent pas. Nayant pas le droit de cità © elles navaient pas non plus le droit de reprà ©sentation. A cette à ©poque la France a une logique de campagne, une multitude de villages distants de 3 à   5 km, distance parcourus actuellement en 5 à   10 minutes donc un rà ©seau quasi parfait qui sà ©tale sur toute le pays.[schà ©ma en à ©toile relation entre les villages] Ce systà ¨me, lià © à   la gà ©ologie, au paysage, aux forà ªts locales est quelque chose de trà ¨s encrà © dans la civilisation franà §aise. Cest le marqueur ADN de la France, un code fort reliant le pays. Tout repose sur cette logique. Nà ©anmoins, les villes importantes de cette à ©poque restent denses, il est donc aisà © den dà ©finir les limites et par consà ©quent celles entre ville et campagne. Au 15à ¨ sià ¨cle, Paris est lune des plus grandes villes dEurope, suivit dAnvers. Une France fà ©odale gouvernà ©e par un roi. Dans sa confà ©rence Lenjeu capital(es), les mà ©tropoles de la grande à ©chelle, le paysagiste nà ©erlandais, Adriaan Geuze, voit le Roi de France comme un agriculteur ayant un pied à   terre à   Paris. Lidà ©e de vivre à   la campagne avec une attache en ville. A la Renaissance, la quantità © de chà ¢teaux et de parcs autour des grandes villes de France explose (chà ¢teau de la Loire) avec un rà ©seau de routes qui converge vers la ville principale. Les Rois entretiennent limage de la campagne, de la nature et cette culture paysanne jusque dans les parcs de leurs chà ¢teaux. Cest une culture de la socià ©tà © agricole. [Parc des chà ¢teaux de la Loire] La rà ©volution est un nouveau tournant dans lhistoire de France. Le symbole mà ªme de Marianne reprà ©sentation de la France de cette à ©poque, est une femme, qui pourrait à ªtre paysanne, venant de la ferme, de la France rurale. [Tableau dEugà ¨ne Delacroix, La Libertà © guidant le Peuple (1830).]On peut donc considà ©rer que les valeurs de notre pays (Libertà ©, Egalità ©, Fraternità ©) puisent leurs racines de cette France là  , cette France rurale. Napolà ©on, comme les rois de France, crà ©Ãƒ © un systà ¨me routier sur tout le continent qui converge vers Paris. Arrive alors la premià ¨re percà ©e dans la conception urbaine à   savoir lextension des Champs-Elysà ©es, avec lArc de Triomphe, cest louverture vers lavenir. Cette action a pour bà »t de changer cette mà ©tropole, de louvrir, de crà ©Ãƒ © des liens et de relier la capitale à   la nature. En 1850, Paris est une ville insalubre, sans aucune condition dhygià ¨ne. Une campagne de restructuration de la capitale est lancà ©e, Paris est donc rà ©gie sous un triple mot dordre: Embellir Circuler Assainir. Lenjeu à ©tait de transformer la mà ©tropole conformà ©ment aux thà ©ories hygià ©nistes pour une meilleure circulation de lair et des hommes. Le Baron Haussmann transforme la capitale en 17 ans de travaux ininterrompus. A la fin de ces travaux Paris a changà © de visage. Sur les grands boulevards Haussmanniens on remarque aussi la prà ©sence importante de la nature. [Prà ©sence de nature sur les boulevards] Ces grandes avenues plantà ©es sont relià ©es directement aux parcs et jardins des Rois, và ©ritables icones de la ville, (jardin du Luxembourg, parc Monceau). Les portes des parcs souvrent, la population y pà ©nà ¨tre : cest une nouvelle ville. La peinture va permettre aussi dintà ©grà © une nouvelle image de la nature. Une nature sublimà ©e. Une nature construite qui va changer la perception mà ªme que lon en avait. Les parcs comme le parc des Buttes-Chaumont ou le parc Monceau peuvent donc se dà ©velopper. A la fin du 19e, dà ©but du 20e sià ¨cle, avec les modifications apportà ©es aux villes et laire industrielle, les relations entre la ville et sa campagne se modifient. Loffre demploi dans les grandes villes augmente, les conditions de vie samà ©liorent et les campagnes sont dà ©sertà ©es, cest lexode rural. Les villes connaissent alors un accroissement dà ©mographique sans prà ©cà ©dent. Les moyens de transports deviennent de plus en plus performants. Les villes sà ©tendent donc trà ¨s rapidement sur lespace rural, estompant ainsi les diffà ©rences entre elles. La population des villes augmente, lagriculture diminue ce qui a pour consà ©quence une perte dautonomie alimentaire. Pour rà ©soudre ce manque il a fallut aller chercher la matià ¨re premià ¨re toujours un peu plus loin. A la fin du XXe sià ¨cle rien na changà ©. Avec la mondialisation, ce phà ©nomà ¨ne na cessà © daugmenter et lagriculture souffre dune mauvaise image. Le discours a donc totalement changà ©. Les paysages agricoles ne sont plus imaginà ©s, comme au 19e sià ¨cle, pouvant faire partie de la ville. La nature nest plus conà §ue comme un à ©là ©ment de paysage urbain quon essaie dintà ©grer à   la ville mais un paysage de campagne que lon cherche à   retrouver lorsque le stress de la ville se fait sentir. Dans les annà ©es 80, la ville souffre de mauvaise rà ©putation. Le manque de logements de qualità ©, laugmentation de la criminalità © ont pour effet de faire fuir les classes sociales les plus aisà ©es et les entreprises vers la pà ©riphà ©rie. Ces dernià ¨res annà ©es le phà ©nomà ¨ne sest renforcà ©, un changement de mentalità ©, une prise de conscience environnementale, encourage de plus en plus durbains à   fuir le stress des villes pour sinstaller à   la campagne. La campagne est vue comme un produit. 1.2. Etat actuel du monde rural Lurbanisation continue des villes daujourdhui grignote chaque jour un peu plus les terres cultivables. [Photo de lurbanisation grignotant les terres cultivables]Laugmentation du prix des terrains constructibles nencourage pas le maintient des actività ©s agricoles et rend lagriculture pà ©riurbaine extrà ªmement fragile. De plus, la cohabitation entre agriculteurs et citadins installà ©s en milieu rural devient de plus en plus source de conflits. En effet, la venue de nouvelles habitations sur lespace rural la rurbanisation se traduit souvent par limplantation de maisons dissà ©minà ©es au milieu de parcelles cultivà ©es. Ce phà ©nomà ¨ne conduit rapidement à   lexplosion des terres cultivables, car pour permettre la mà ©canisation, les parcelles ne doivent pas à ªtre trop petites. Une fois divisà ©es, les parcelles encore en culture, nont plus quune vocation, devenir des champs de là ©gumes ou des pà ©pinià ¨res oà ¹ se multiplie les serres agricoles. La rurbanisation met donc les agriculteurs des zones pà ©riurbaines face à   un choix: vendre leurs terres aux nouveaux arrivants ou cesser leurs actività ©s dà ©levage de bovin pour ne faire que de larboriculture, horticulture ou encore de la production de lait, de volailles ou dÅ“ufs. Face au vieillissement et à   lexode, lespace paysan est menacà ©. Des tensions à ©mergent entre rurbains, citadins ne participant pas à   la vie paysanne, et les paysans locaux. Les nà ©o-ruraux les plus aisà ©s se portent acquà ©reurs dà ¨s la mise en vente du moindre bà ¢timent dans lespace rural. Ce qui, à   lorigine, est un espace de travail napparait plus que comme un espace de loisir. Ce phà ©nomà ¨ne se retrouve dans lensemble des zones rurales proches de grandes agglomà ©rations. Prisonnier dun cadre naturel forgà © depuis des gà ©nà ©rations, le monde paysan appartient dorà ©navant au paysage, celui-là   mà ªme que le touriste citadin achà ¨te. ( Bernard DEZERT- les mutations sociales dans lagriculture urbaine) Le fait davoir dà ©valorisà © lagriculture en la considà ©rant comme un vide, un espace de non-ville à   contribuà © à   son exclusion (de la ville et de notre socià ©tà ©). Il est maintenant indispensable de pensà © lagriculture comme un à ©là ©ment constitutif de la ville. Pour ce faire il faut repenser sa forme mà ªme. Lune des formes considà ©rant la ville comme un ensemble despaces bà ¢ti et non bà ¢ti est la ville archipel nous allons donc nous intà ©resser à   la faà §on dont elle amà ©nage le territoire. Mais avant à §a que signifie le terme de ville archipel ? 2. La ville archipel : un amà ©nagement territorial 2.1. Le concept de ville archipel. La ville archipel pose la question de la forme des relations entre lurbanisation et les espaces de nature. Cette question semble à ªtre une question de paysage puisquelle parle des relations entre les espaces, mais cest avant tout une question damà ©nagement du territoire. Une question dà ©chelle dintervention entre le dà ©veloppement urbain et la protection des milieux ainsi que les relations entre eux. La ville archipel est une forme urbaine capable de conjuguer ville et nature. Pour comprendre ce concept de ville archipel il faut inverser notre faà §on de dà ©finir la ville. Il faut considà ©rer la ville comme un ensemble de centralità ©s intercommunale, avec des espaces bà ¢ti (habitat individuel, collectif ou actività ©) et des espaces non bà ¢ti (naturels, agricoles et forestiers).Ces deux types despaces sont articulà ©s entre eux pour sadaptà © au fonctionnement de ce nouveau territoire en conjuguant facilità © de dà ©placement et proximità © dun cadre de vie agrà ©able dont aspire une majorità © de la population. Dans cette logique comme le dit Bertrand FOLLEA : Le village est à   lagglomà ©ration intercommunale ce que le quartier est à   la ville. Lespace agricole ou naturel fait lui aussi parti intà ©grante de la ville, cest lui qui structure lagglomà ©ration. Il a une fonction serte à ©conomique (de production), à ©cologique (biodiversità ©, gestion hydraulique), mais aussi une fonction sociale (paysage, lieu de dà ©tente, circulation douce). La ville archipel pourrait à ªtre caractà ©risà ©e par des à ®les bà ¢ti denses relià ©es entre elles par des espaces de natures ou agricoles entretenu avec une fonction à ©conomique et sociale. 2.2. La gestion de la nature dans la ville archipel 3. Lexemple de larchipel rennaise 3.1. Rennes Capital de la Bretagne. [] 3.2. Rennes : un espace urbain agricole La mise en place du schà ©ma directeur du district de Rennes, à ©laborà © par un paysagiste et par lagence durbanisme local (Audiar)[1] est considà ©rà ©e comme lune des expà ©riences les plus intà ©ressantes des annà ©es 90. Elle a valeur dexemple dans lamà ©nagement franà §ais en raison de la prà ©servation des territoires agricoles et coulà ©es verte entre les bourgs qui se densifient pour crà ©er des pà ´les secondaires. La question du paysage joue un rà ´le moteur dans là ©laboration de ce schà ©ma directeur. Il a conduit au changement de perception de certain acteur sur leurs territoires. La ville de Rennes na pas toujours à ©tait qualifià © de ville archipel, ce nest quen 2004 que cette expression voit le jour. Isabelle Grudet dà ©montre dans son article Le modà ¨le territorial rennais à   là ©preuve de ses images, limportance des images verbales utilisà ©es pour dà ©crire la ville. Avant 2004 lexpression de ceinture verte est couramment utilisà ©e notamment dans Projet urbain 2015[2]. Ce terme laisse entendre que la ville de Rennes est entourà ©e dun espace vert. Or cet espace nest pas và ©ritablement lisible. Cette expression est dailleurs utilisà ©e en association avec le terme d'anneau et de rocade, le vert et les routes ont fonction de limite et de lien entre les espaces de diffà ©rentes dimensions. Carte de synthà ¨se paysagà ¨re / schà ©ma directeur de 1994 En comparent deux images iconique, la vue de synthà ¨se dun paysagiste et la carte du schà ©ma directeur de 1994 on remarque un à ©loignement de la ville classique que la ceinture verte marquà © par la rocade servait à   maintenir à   lintà ©rieur de mur virtuels, et que la ville archipel a fait exploser. On passe de la ceinture verte reprà ©sentà © par la rocade et un rà ©seau routier qui relie les bourgs à   la ville centre ; a une image de ville territoire oà ¹ les diffà ©rents espaces bà ¢tis sont relià ©s entre eux par les à ©là ©ments constitutifs du paysage. Dans la reprà ©sentation paysagà ¨re du modà ¨le rennais proposà © par le paysagiste, la hià ©rarchie entre ville et campagne disparait. Lespace non bà ¢ti est dà ©composà © en plusieurs couleurs, le bà ¢ti reprà ©sentà © en blanc sestompe, ce territoire oà ¹ bourgs et centre ville semblaient à ªtre relià © par de simple routes raccordà ©es à   une rocade, semble maintenant à ©clatà © sur un territoire indà ©fini dont une campagne dà ©sormais complexe vient crà ©er du lien grà ¢ce aux rivià ¨res, parcs et autres à ©là ©ment du paysage. Lidà ©e de ceinture verte a disparue. Cette espace non bà ¢ti, agricole fait lobjet dune discussion entre paysagiste et à ©lus sur le concept des isolement paysage terme apparaissant dans le schà ©ma directeur de 1994. Retranscription de cette discussion,Tirà ©e des cahiers de LAUA n °11 p.105 Paysagiste : Nous proposons de nouveaux termes pour remplacer des terme qui nous semblent rà ©ducteurs. Nous proposons de remplacer isolement paysage par espace agricole de respiration Elu : (Vice prà ©sident de Rennes Mà ©tropole dà ©là ©guà © à   lenvironnement et aux rà ©serves foncià ¨re) Ce sont les espaces irrà ©ductibles. Le Saint Emilion de Rennes. Mais pour ce terme de respiration je me demande sil ne risque pas dà ªtre mal perà §u. Il semble indiquer que lon ne respire pas dans Rennes-centre. Paysagiste : Cest intà ©ressant Elu : Les espace agricoles, ce sont aussi des gens. Les agriculteurs ne sont pas seulement là   pour faire respirer les gens Paysagiste : Cest un concept fort. Le travail a à ©tà © guidà © par lidà ©e de polycentrisme. Ce systà ¨me est volontariste, il faut des concepts forts pour contrer les processus spontanà ©s. Lexpression isolements paysage nest pas positive. Elu : Je suis daccord pour enlever isolement paysage mais lagriculture, je prà ©fà ¨re espace agricole de construction Paysagiste : Oui, il faut rà ©flà ©chir sur ce thà ¨me. Elu (vice-prà ©sident de Rennes Mà ©tropole dà ©là ©guà © aux formes urbaines): Remplacer isolement paysage par espace de respiration est une bonne idà ©e, mais il faut la revoir Elu : Cest bien, on est arrivà © à   hià ©rarchiser les choses Mais il y a quand mà ªme ce truc de la respiration Moi, je dirais simplement agriculture pà ©riurbaine. Paysagiste : Oui, mais à   quoi renvoie le terme de pà ©riurbain Elu (Vice prà ©sident de Rennes Mà ©tropole dà ©là ©guà © à   lenvironnement et aux rà ©serves foncià ¨re) : Et pourquoi pas espace agricole urbain. Cela permet de ne pas faire apparaà ®tre les agriculteurs comme les derniers des Mohicans Lexpression vient dapparaà ®tre. Elle sera là ©gà ¨rement modifià ©e par un à ©lu, pour donnà ©e le terme final d'espace urbain agricole. Selon un à ©lu ce terme a la capacità © de crà ©er un choc, aussi bien chez les agriculteurs que chez les urbains, qui pourrait pousser à   laction. En effet cette espace agricole urbain participe à   là ©conomie et à   lattractività © du Pays de Rennes. Il est entretenu par 1400 exploitations agricoles qui mettent en valeur 63 000 ha de surfaces agricoles. En choisissant le terme de ville archipel les à ©lus ont fait le choix dun amà ©nagement du territoire qui laisse une large place à   lespace agricole et naturel entre les diffà ©rents pà ´les durbanisations. Cette gestion du territoire, qui place lagriculture au cÅ“ur de la ville, approuvà © et confortà © par le SCoT permet damà ©liorer le cadre de vie des habitants avec la prà ©sence dune campagne bocagà ¨re à   proximità ©, travaillà ©e par lagriculture. Mais la proximità © de la ville et de lespace agricole ajoute des contraintes qui peuvent fragiliser leur à ©quilibre à ©conomique, laugmentation du foncier produit par une ville dynamique, la cohabitation conflictuel entre citadin et agriculteurs et les dà ©placements difficiles En revanche cette proximità © de la ville permet à   lagriculture de se diversifier en fournissant un marchà © local et en proposant des services. En considà ©rant comme ville lespace bà ¢ti et lespace non-bà ¢ti, les à ©lus se doivent de travaillà ©s en à ©troite collaboration avec les agriculteurs, afin doffrir un meilleur cadre de vie permettant le dà ©veloppement de cette à ©conomie. Dans cette optique, lassociation partenariale entre agglomà ©ration et la chambre dagriculture a permis la crà ©ation de lassociation Terre en ville oà ¹ sà ©change les expà ©riences sur les espaces agricoles pà ©riurbains franà §ais. 3.3. Le programme local de lagriculture, pour une agriculture en cÅ“ur darchipel. En 2008, un accord-cadre est passà © entre la chambre dagriculture, la SAFER Bretagne, Rennes Mà ©tropole et le Pays de Rennes pour coordonner les actions et dà ©finir les conditions de leur mise en Å“uvre. Le programme local de lagriculture soumet cinq thà ¨mes de travail : Echanger autour dun observatoire de lagriculture. Concilier urbanisme, foncier et agriculture Confortà © le bocage dans ses multiples rà ´les Sadapter au nouveau contexte à ©nergà ©tique et climatique Renfoncer les liens entre les citadins et les agriculteurs. La mise en place dun observatoire de lagriculture du Pays de Rennes, qui publiera un bulletin chaque annà ©e a pour rà ´le de faire partager une vision actualisà ©e de la dynamique agricole du territoire entre les diffà ©rents acteurs agricoles et territoriaux. Les thà ¨mes traità ©s par le programme local de lAgriculture sont : foncier et urbanisme, environnement, lien citadins-agriculture. Pour que la ville archipel fonctionne, il faut que lactività © agricole soit forte. Des actions foncià ¨res sont misent en place pour maintenir cette actività © et permettre une meilleur lisibilità © de lespace rà ©servà © à   lagriculture dans les projets urbains. En 2005 la SAFER Bretagne et Rennes Mà ©tropole passent une convention visant une politique danticipation foncià ¨re et de recherche des terres de compensation pour les exploitants agricoles dont les terres sont rà ©cupà ©rà ©es par les projets urbains. Grace à   ces compensations il est possible de regrouper les parcelles autour des bà ¢timents agricoles, se qui amà ©liore les performances à ©conomique et à ©nergà ©tique des exploitations, en limitant les dà ©placements dengin, en rationnalisant les systà ¨mes de fourrage Lagriculture doit à ªtre traità © dans les PLU comme une priorità © car cest elle qui structure lespace communal. Des rà ©flexions sur la prise en compte de lagriculture dans les PLU ont à ©taient engagà ©es, elles dà ©boucheront sur la mise en place de nouvelles mà ©thodes et la rà ©daction de recommandations à   lattention des municipalità ©s, des techniciens et urbanistes ainsi que des acteurs agricoles. La proximità © de la ville et des actività ©s agricoles pose quelques problà ¨mes, notamment pour des questions de dà ©placements, lagriculture provoque des dà ©placements de matià ¨re et dengins agricole qui on du mal à   cohabiter avec la circulation urbaine. Les plans communaux de dà ©placement des PLU ont en charge didentifier les secteurs oà ¹ le dà ©placement dengin agricole est le plus problà ©matique. Ce qui permet aux communes dintà ©grer dans leurs projets des solutions ou des alternatives. Le paysage rennais se caractà ©rise par la prà ©sence de bocages. Si ces à ©là ©ment du paysage font dà ©sormais partie du patrimoine paysagà © de la rà ©gion, leurs rà ´les est multiples. Ils permettent la rà ©gulation des eaux, prà ©servent la biodiversità ©, offre de lombre pour les troupeaux, ont un rà ´le agronomique et peuvent à ªtre perà §u comme à ©nergie renouvelable. De plus les cheminements largement accessibles offrent aux citadins des espaces de dà ©tente à   la campagne, et permet ainsi de limiter le dà ©membrement des parcelles agricoles pour des zones de loisirs. Mais lentretient de ces haies revient essentiellement aux agriculteurs et les charges pour cette entretient deviennent de plus en plus lourdes du fait de lagrandissement des parcelles. Le programme local de lagriculture prose de redonnà © de la valeur à ©conomique à   lentretient moderne du bocage. Afin de sadapter au nouveau contexte à ©nergà ©tique et climatique, Rennes-Mà ©tropole met en place son plan à ©nergie-climat pour à ©tudier les moyens de rà ©duire la production de gaz à   effet de serre. En effet lagriculture et lagroalimentaire est extrà ªmement consommatrice dà ©nergies fossiles il est donc essentiel de rà ©flà ©chir à   des solutions pour limiter cette consommation, la mise en place dà ©nergie renouvelable tel que la biomasse, là ©olien ou le solaire. De plus lentretient des haies bocagà ¨res peut permettre là ©mergence dune filià ¨re bois-à ©nergie. Une filià ¨re en dà ©veloppement dans la rà ©gion tant chez les particuliers que pour les à ©quipements publics. Lagriculture a la charge des espaces agricoles et naturels de la ville archipel. Se sont les agriculteurs qui faà §onnent lespace et le cadre de vie. Malgrà © limportance de lagriculture pour le dà ©veloppement de la mà ©tropole, les agriculteurs ne sont plus reconnus. Les citadins qui ont le dà ©sir de cette campagne connaissent mal les actività ©s agricoles daujourdhui. Ils ne perà §oivent que les aspects nà ©gatifs de la profession et les gà ªnes engendrà ©es. Mais il en va de mà ªme pour les agriculteurs qui ne comprennent pas forcà ©ment les enjeux urbains. Pour que lagriculture soit và ©ritablement intà ©grà ©e à   la ville il faut quelle soit comprise de tous et pour à §a un travail dinformation doit à ªtre fait. Ce devoir dinformation doit se faire pour le grand public, mais aussi entre les diffà ©rents acteurs (à ©lus locaux, agriculteurs, techniciens) Pour faire passà © le message au plus grand nombre, le Pays de Rennes lance un à ©comusà ©e oà ¹ lon retrouve la mà ©moire rural du pays de Rennes, mais qui surtout pose les questions sur là ©volution de lagriculture local contemporaine. Depuis dà ©jà   quelque temps, le regain dintà ©rà ªt pour une agriculture seine, permet le dà ©veloppement ou le redà ©veloppement des circuits courts comme le marchà © traditionnel mais aussi des mà ©thodes plus innovantes tel la vente de panier, la cueillette à   la ferme ou encore les AMAP (association pour le maintient dune agriculture paysanne), la vente par internet Ces nouvelles filià ¨res permettent de rapprocher lagriculteur du consommateur, mais aussi donnà ©e la possibilità © aux agriculteurs de se diversifier en proposant de nouvelles actività © comme laccueil à   la ferme, lagrotourisme, les fermes pà ©dagogiques, mais aussi de proposà © des services comme lentretient des espace naturels ou des chemins de randonnà ©es, et en collaboration avec la collectività © pour le co-compostage ou la gestion des boues dà ©puration. 3.4. Les AMAP Carte des AMAP du pays de Rennes Voila ce que prà ©conisà © en 2008 le Programme local de lagriculture. Mais comment se sont traduites ces recommandations dans les projets urbains de la mà ©tropole rennaise ? Afin dà ©tudier cette question nous allons nous pencher sur deux projets rà ©alisà ©s à   Rennes a savoir la ZAC de la Courouze et celle de Beauregard, ainsi que dans la ville de Saint-Jacques-de-la-lande. 4. Exemples de projets rennais 4.1. Saint-Jacques-de-la-Lande Saint-Jacques-de-la-Lande est une commune à   cinq kilomà ¨tres des premiers faubourgs de Rennes. Cest au centre de la commune que se construit une nouvelle ville de 8 000 habitants. Un projet qui pourrait surprendre à   une à ©poque oà ¹ lextension des pà ©riphà ©ries se ralentie fortement. Cette ville a longtemps à ©chappà ©e à   lurbanisation du fait de la prà ©sence sur son territoire de nombreuses installations militaires. Le maire, Daniel Delaveau a toujours fait preuve de dà ©termination pour mener son projet à   terme. Des les annà ©es 70 il commence lacquisition progressive de tous les terrains du secteur. Durant 7 ans il se bat avec les services de lEtat et du dà ©partement pour que la route de Redon ( 2 fois 2 voies ) ne soit pas une voies expresse mais un boulevard urbain reliant un nouveau quartier. Il pose un point dhonneur à   la conservation du paysage qui fabrique sa ville, en souhaitant la prà ©servation dun atout majeur du site, les prairies bocagà ¨res. En 1992 la ville lance un concours durbanisme pour le nouveau centre de Saint-Jacques-de-la-Lande. Il est remportà © par Jean-Pierre Pranlas-Descours en association avec les paysagistes Christophe Delmar et Anne-Sylvie Bruel. En 1994 le projet est formalisà © dans le plan directeur gà ©nà ©ral qui fixe les principes urbains, paysagà ©s et architecturaux. Le paysage dans lequel simplante le nouveau centre ville de Saint-Jacques-de-la-Lande nest pas des plus remarquables, il ne possà ¨de pas và ©ritablement dà ©là ©ments marquant le paysage. Une topographie douce, sans trop daccident, ni de dà ©nivelà ©. Et pourtant de toutes les communes environnantes cest elle qui a le mieux conservà © sont hà ©ritage rural, des grandes à ©tendues herbeuses en là ©gà ¨re pente, des haies bocagà ¨re pour dà ©limiter les anciennes proprià ©tà ©s des à ©là ©ments peut perceptibles mais qui valorisà ©es peuvent permettre dancrer le nouveau quartier dans son territoire.[] 4.2. La ZAC de la Courrouze 4.3. La ZAC Beauregard 5. Autres exemples 5.1. Lexemple de plateau de Saclay. 5.1.1- Historique du plateau de Saclay. Le plateau de Saclay a connu de nombreux changements au cours de son histoire. Avant le XVIIe sià ¨cle le plateau nà ©tait quune immense plaine marà ©cageuse. Ces marà ©cages limitaient lagriculture à   une pratique traditionnelle et anarchique. A la fin du XVIIe sià ¨cle, les à ©tangs infà ©rieurs du plateau de Saclay ont servi à   une partie de lalimentation en eau du chà ¢teau de Versailles. Depuis cette à ©poque les eaux pluviales du plateau sont drainà ©es en son centre dans un à ©tang situà © entre Saclay et Villeras. Suite à   ce rà ©seau de drainage le plateau devient, un sià ¨cle plus tard, parmi les plus fertiles de la rà ©gion parisienne et permet une agriculture plus intensive. On y produisait de lavoine, du seigle, de lorge et du blà © sur une surface de mille trois cent cinquante hectares destinà © exclusivement au seul marchà © parisien. Lagriculture sintensifient et se diversifient, elle se modernise jusquà   devenir progressivement une agriculture dite scientifique. De plus en plus dorganismes de recherche agronomique sinstallent sur le plateau, elles aident les agriculteurs à   acquà ©rir des connaissances et à   amà ©liorer leur rendement. Mais limplantation sur le plateau de Saclay de ces nombreux organismes accà ©là ¨re son urbanisation de faà §on exponentielle. Le plateau nest plus reconnu pour ses excellentes terres cultivables, mais devient lun des cinq premiers centres denvergure europà ©enne frà ©quentà © par plus de trente mille physiciens, chercheurs ou autres ingà ©nieurs. Au cours du XXe sià ¨cle, le plateau de Saclay perd sa dimension paysagà ¨re et apparaà ®t comme une zone rurale sans grand intà ©rà ªt. Les auteurs de là ©poque ny voient quune vaste à ©tendu monotone et austà ¨re dominà ©e par une agriculture moderne et productive dà ©pourvu de tout pittoresque. Depuis 1945, lotissements, installations industrielles, aà ©rodromes continuent à   sà ©tendre sur dexcellentes terres à   culture. Un des exemples les plus caractà ©ristiques est celui du Centre de recherche de Saclay ; on a sacrifià © là   des terres qui comptaient parmi les meilleures de la banlieue parisienne pour à ©courter les dà ©placements de techniciens habitant Paris. (M. Phillipponneau) Le plateau de Saclay est dà ©sormais caractà ©risà © par son centre dà ©tude nuclà ©aire, il devient le plateau de la matià ¨re grise, un haut lieu de la science franà §aise. Il est dà ©sormais cà ©là ¨bre pour ces à ©quipements scientifiques de pointes. Jusqua la fin des annà ©es soixante-dix ces à ©quipements scientifique à ©taient perà §ues positivement par le grand public cette actività © permis douvrir le plateau de Saclay sur lextà ©rieur et le fit reconnaitre. Mais il à ©tait essentiellement connu pour cette actività © et son paysage à ©tait perà §u comme un pa

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